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Le Blogueur devant le Seuil
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27 décembre 2007

Ricardo Villalobos / Kod.ex

Happy Children of the Scorn DSC00244

Malgré le froid polaire qui a planté ses griffes dans le ventre de ce mois de décembre, c’est toujours le sprint final pour les soirées et les concerts. Embarras du choix et course dans les rues verglacées. On commence par une sélection du jeudi 06 décembre, avec un apéro Kodexien aux Furieux. Un peu de métal, un peu de FM, beaucoup de bière. DSC00135

On poursuit par un saut rapide dans une ruelle adjacente « Aux Disquaires », rade alterno/branché, présenté par Lapin comme le Paris-Paris du Populo. Effectivement, le bar est plutôt bien foutu, à part une vilaine marche qui sépare le bar du dancefloor et qu’on devine fatale en cas de chute alcoolisée. Bonne petite ambiance, prix modérés. Et même le dernier Britney en fond sonore ! Afterwork relax. DSC00136

Bon, bien sympa la discute et les demis mais c’est bientôt l’heure d’aller au Nouveau Casino pour BASEMENT LTD#4. Arrivé pile pour le début du set de DJ PINCH, un gars de Bristol qui fait dans le Dubstep. Mélange des rythmes dub et d’une techno plus épurée et percutante. En quelque sorte un écho scornien plus rythmé, qui s’éloigne de la jungle pour confronter la tech aux résonances de kingston.

DSC00139Le tempo encore une fois, le choix d’accélérer ou de ralentir tel ou tel élément. Percussions speeds et nappes comateuses, ou l’inverse. Dj Pinch maîtrise et se risque même à épurer un peu plus son dub vers la toute fin, retrouvant des ambiances plutôt froides et plombées. Quelques verres pour se tenir chaud, je retrouve Amar et repère quelques minimalistes venus pour From Karaoke To Stardom. Un set honnête, house/minimal mais étrangement je ne retrouve pas la dinguerie obscure de ses débuts chez Rose et Ulysse. Bien carré et dansable toutefois et mes arpions ne peuvent résister très longtemps.

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Je finis par partir dans la galaxie houblon planète nicotine avant d’être mis dehors à l’aube. Encore un peu tôt pour la première rame, j’échoue dans le macdo ouvert 24/24 en compagnie des épaves nocturnes. Un vrai cramé soliloque sur le comptoir tandis que je m’offre un délice de Big Tasty Bacon. DSC00207

Laissons filer une semaine et reprenons les hostilités soniques ce vendredi, au Klub, pour la grande messe électro/indus/rythmique du kod.ex. Arrivée tôt et rencontre avec Roberto, mec fissuré, en quête de bière, qui au final restera à la porte, pas franchement tenté par le son. Vestiaire et retrouvailles avec le cercle cinéphile et les fidèles du forum. Ce soir, je tourne au coca allégé. Déphasage oblige.

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On commence avec la très bonne surprise sonique du Week end. LE DIKTAT. RPojet que je pensais bicéphale mais un seul crâne va osciller sur les machines ce soir. Posture de MC et là encore la descendance directe de SCORN. Mais pas du tout dans l’optique de DJ Pinch, là, ce sont des grosses basses, bien profondes et ralenties, presque Gangsta/Cinématographiques. Ballades urbaines dans les décors froids et truqués. Superbe Freizvery, il me semble. Certains titres sont plus énervés, dans l’optique jungle mais ce que je retiens c’est cette ambiance lourde, façon « when the city sleeps » de mc 900 feet Jesus, Ellroy et la compagnie des fantômes badgés. Du monde, des têtes connues. Méprise avec une jeune brunette, dialogue de sourd, malentendu total et des paroles décalées qui se perdent dans le son puissant et martelant.

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Eviter les alcools, les effluves, les courants. S’incruster dans le pilier et observer les rotations des corps. Voici ASCHE, ancienne star de ANT ZEN. Un gars que je veux voir depuis une dizaine d’année et dont j’ai encore conservé quelques stickers de promo de l’époque où avec Hypnoskull, Imminent Starvation et Converter, ils faisaient la loi dans mes platines. DSC00154

Torse poil, regard empreint de malice, il joue et nous donne un joli set, long et assez péchu. Certes, le côté novateur et sidérant des années passées s’est estompé et cela sonne presque comme des titres connus, classiques. Un best-off généreux et suant. Je mouline avec la horde, croise le Diktat puis hésite, tentation de me téléporter au Bato pour la renaissance de la Backstage, avec Stef et Véro. Intermède taxi puis nous arrivons pour la 39 ème éditions des célèbres soirées technos. DSC00159

Public assez jeune qui ondule sous des versions techno du son communauty border, CEBB du barlive peut être… Pas mal, un peu mou après le beau tabassage du Kod.ex. Un peu de mal à être dans la soirée de toute façon. Même GREG DELON malgré son efficacité sautillante ne parvient pas à me faire partir. Evoluer à travers les piliers de métal, disparaître dans les lasers.

DSC00161 ANTHONY COLLINS, en fin de soirée, parvient tout de même à balancer l’ambiance sur des pistes plus torves, risquées. Un gars que j’ai déjà entendu au Slow Club, le lieu toujours mythique. Effectivement, le son des afters, attaques mentales, diffraction des émotions. Partir tôt.

Réveil aux aurores, quelques heures de sommeil, pour aller voir mon gamin chanter à la fête de l’école. Regard brumeux pendant une comptine enfantine.DSC00173

La journée file et la nuit prochaine se déploie, s’avance. Un samedi particulier, rendez-vous au Rex avec Ricardo Villalobos, un des top DJ électro/minimal. Pour l’occasion, nous avons retenu une bouteille avec Stef, Laure, Nawyn, Nolwenn, BB and co…, comme des Darons en chamallow, des Cadors en carton.

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Bon timing, bonne place. Boire assez vite pendant l’intro d’Alex et Laetitia. Mise en condition. Chapeau et costume sombre. Cosmix Banditos. Le live de Dolibox est plutôt bon, minimal cool et donne rapidement envie de groover. Go ! Je croise Aurélie, pas vue depuis des siècles, en forme. La soirée se met en place, doucement. Du monde mais pas la foule énorme redoutée. DSC00192

RICARDO VILLALOBOS arrive sur le coup de 2 heures, DJ set, ça commence par du dansant, du beat, deep, percutant, micro house festive. Un mix en douceur, progressif et qui prend lentement, pas le gros truc de boucher démonstratif, plutôt au rasoir, orfèvre, subtil. Joli public affectueux, à l’instar de ce jeune barbu qui vient me faire la bise en me déclarant beau. Magie de la nuit et des stroboscopes. Je tente de faire traduire l’étrange icône que je trimbale depuis des mois, mais Nolwenn s’y connaît moins que prévu. Aurélie me branche avec un russe qui déclare que l’objet provient d’un monastère et qu’il doit être puissant. A garder prêt du cœur, surtout ne pas jeter. DSC00155

Passage au bar où je retrouve Jérémie, toujours à fond dans la musique. Discussion passionnée puis retour sur la piste. Le set continue, Ricardo ne lâche pas la barre. 4 heures d’une électro qui commence à s’incurver vers la face plus expérimentale de Villalobos, hymnes chiliens portés par quelques sons ou une superbe chanson délétère et vaporeuse, composée de chants d’enfants posés en équilibre instable sur des nappes façon 80 ‘s. Je suis parti. Loin, ailleurs. Vers la frontière intérieure. La lumière froide de nos mémoires enfantines. J’oscille juste un peu, en bordure, les pieds sur les lignes lumineuses des marches du Rex. Une fille en blanc me parle de sa mère et me dit que par conséquent, elle n’ira pas en after. DSC00222Tout est normal.

L’after, justement, je me suis focalisé sur celle de Réda mais Armar a un plan d’enfer, poursuivre la soirée avec Villalobos au Paris-Paris ! Toute résistance est futile et de plus, je n’ai pas envie de couper la vibration chilienne.

Dehors, ça pèle, transport en taxi vers le club hype du boulevard de l’Opéra, whisky, vodka/pomme et vodka/caramel qui colle aux doigts. Ambiance intime, lueurs rouges, « le monde est à toi » proclame toujours le slogan de néon. Nouvelle dispostion du club, adieu les banquettes et la scène, plus de place, cosy et écarlate. Petit comité de survivants.

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Par contre la montée tortueuse et éthérée est un peu cassée et on repart avec les gars de Karat sur de la minimale bien rythmé. Danse frénétique en attendant que Villalobos prenne les platines. Car le coquin se fait désirer, courtiser. Même Marco Dos Santos y va de sa sélection de fan pour entraîner le chilien derrière la console. Do me dit qu’ils le travaillent au corps pour en tirer au moins deux titres et basta ! Finito !

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Mais bien sûr, une fois qu’il est lancé, il squatte pour notre plus grand plaisir. Retour au deep puis ses hits vaporeux. Bienvenue chez toi, en fait. Pour la première fois, je l’éprouve. Pas la horde compacte habituelle du P.P, espace mental obscur et chaleureux, généreux. Escale aux toilettes pour observer « the wall », rupture dans le continuum.

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Dernières gorgées d’alcool, on titube en compagnie d’un Ricardo souriant, derniers titres, ultimes échos des chants indiens et des chorales enfantines.

Froid dehors, tout chaud dedans. Un bonheur qui résonne. DSC00262

 

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