Quelques nuits de plus

Dandy Jack et les pirates

Une journée passée dans le 13 ème et je finis par craquer sur une jolie veste chinoise, noire et rouge. Pas exactement discrète mais très kung-fu / Tortue Géniale. Un samedi qui semble copié/collé à celui de la semaine dernière. Apéro before chez Nico et Agnès, vodka citron puis je me décide pour continuer au Rex pour aller voir la Katapult de ce 08 mars, avec Dandy Jack, Sonja Moonear et le duo de Karat, Alex et Laetitia.

Bien chaud mais arrivé un peu à la bourre, tout juste pour bénéficier de la réduc, c'est l'essentiel. Je déboule pendant le set de Laetitia, toujours aussi classieux. Captage de la bande et ingestion express de quelques verres avec les membres de la bande captés dans le public.

SONJA MOONEAR est l’âme damnée de Dandy Jack pour leur projet d’impro, SM JUNCTION, projet double, dansable, expé, pointu et passionnant. Lui qui part dans ses impros et elle qui soutient le dancefloor avec une sélection au rasoir. House et minimal au service d’un set qui fait vibrer et nous prépare au live de son complice, l’excellent DANDY JACK.

Le chilien attaque fort, à la fois house, percussif, un jazz hypermodern, jamais pénible ni soporifique mais qui pille la musique sans vergogne avec une implication et une générosité totale. Dandy jack balance de la percu tribale, va folâtrer avec des claviers spectraux 80’s avant de revenir dans un bain électrique. Du bleep rigolo, des sons rares !

Je suis sous le charme, d’autant plus qu’il ne se ménage pas et transpire comme une vraie rock star. Heureux, hilare, une vraie jouissance sonore. Ondulations dans l’ombre et les lasers psychiques, hypnotisé par une natte étoilée et l’éclat sanguin de la vodka/cranberries. Pas mal de retrouvailles ce soir également dans le cancer/corridor du Rex, Mel, Aurélie and co.

Ambiance tellement bonne qu’on va poursuivre le chemin nocturne chez Réda en compagnie entre autre d’Alicia et son « frère ». J’offre mon coude, façon gentleman farmer avant de débouler rue des petites écuries.

Bonne pioche ce soir c’est JEF K et SLIP MAT ! De la bonne house sautillante, à paillette, latérale et festive. Discussion tardive sur Frankie Knuckles et autres vieux mythes disco house. Okain qui me refile quelques dates pour le futur, il doit passer bientôt au Social Club. Je tente de noter ça dans un coin de ma matière cérébrale. Un jeune à bloc passe nous qualifier de pirates ! Je tempère ses ardeurs, nous sommes plutôt des flibustiers. Boule à facettes, spirale qui semble s’étendre au fil des petits matins et végétation plastique.  

Quelques dernières cigarettes et je quitte la cave à after sous une grisaille fine qui apaise le feu de la nuit. Dans un coin de mur, une canette solitaire.    

On attaque la semaine sous le signe des livres par un excellent apéro signature dans un petit espace, avec Sire Cedric, Coralie Trinh Ti and co. Je croise Silexame, Sérial, Stob et un pack de punisheurs. Je récupère deux livres, quelques tranches de saucisson et de la réglisse avant de finir la soirée au Katabar en compagnie de Dora.

Le décor a changé, plus kitsch, crâne qui clignotent, armes démesurées… Tango des pintes et confidences dans le houblon. En fin de soirée, une blonde défoncée vient faire un espèce de striptease décharné sur le coin du comptoir. Sensuel et terrifiant.

Samedi 15 mars, salon du livre !

J’ai chopé une invite grâce à Mare Nostrum et me retrouve à signer dans le dos de Coralie dont je ne verrais que les livres, cette fois. Marrant ces croisements, lieux, musiques, forums… Travées remplies, public nombreux et pas mal de contacts pros, comme les autres années.

Avec Gilbert Galerne et Thomas Bauduret, nous allons "un tantinet" squatter le bar VIP et son William Lawson 12 ans d’âge, pas mal du tout. Je croise Mélusine Vaglio, collègue du salon d’Orléans l’an dernier, qui clubbe toujours à l’Etoile et continue sa saga Kitty Lord. Fin de salon, la région Languedoc offre un apéro que nous ne manquerons pas d’honorer de notre présence.

De verres en verres, de cochonnailles en tapenades, des connexions s’établissent et une petite troupe finit par échouer dans le 14ème dans un restaurant au nom évocateur « La moule en folie ». Tandis que Le sieur Darnaudet, en linguiste investigateur tente de percer le secret de ma carte reliquaire, nous dégustons des plats de poisson subtils et délicats. A priori ma carte renferme de l’encens ou un autre de ces combustibles sacrés. Le mystère demeure mais j’ai avancé. Bonne soirée entre gratteurs de papier ou assembleurs de pixels sous word, éditeurs et éminents membres de 813. Bonnes crises de rire entrecoupées de verres de rouge.

Je tente de persuader quelques personnes de me suivre au Rex pour continuer la soirée mais seul Quentin, de Mare Nostrum, va me suivre dans les coursives du métro puis dans le club parisien. Soirée « Get On To Get Off » Orientée Minus avec d’abord JON GAISER, déjà vu au néo Kaz avec le chef Richie. Toujours bien efficace, bien deep et crachotant, spirales profondes qui viennent exploser à la surface. Bien qu’arrivé tard, j’ai un peu d’avance tout de même, l’effet magique des afters du salon du livre. Du très bon. Vraiment un sans faute au Rex depuis quelques semaines. Escale à Carcinum Junction pour quelques volutes.

Heartthrob prend la suite, un son qui prolonge celui de son collègue mais délaisse la house expé pour une plongée plus sombre au cœur d’une musique dont l’enjeu semble bel et bien de définir les contours de nos boîtes noires. En chemisette et cravate, penché sur ses machines, il est le créateur d’un paysage sonore qui frôle l’indus glacé et la house chaleureuse. Troisième fois que je le vois et toujours un sans faute dans ses sets, lives ou DJ. Quentin ne tient plus mais bel effort tout de même.

Ultime DJ, une salle qui se vide assez vite. Présence des oreilles étoilées et ultime pas sous la lumière émergente. Pas envie de finir, une fois de plus. Hop, les survivants décollent pour l’INDEPENDENZA, les autres rentrent chez eux.

TERRY en intro, me semble, mais pas sûr. Pas mal du tout. House qui tabasse, Freak and Chic ? Pas impossible. House solaire et puissante qui emporte bien l’adhésion et fait groover les clubbeurs. Je me réserve un peu pour W.A.R.R.I.O un vieux de la vieille de la house. Il se fait un peu attendre et nous assène deux très bons titres avant de partir en roue libre. Set foiré, qui retombe direct. Du coup, malgré le retour du premier DJ, je vais engager le protocole de téléportation.

J’émerge devant la grande bâtisse du boulevard poissonnière. Quelques photos hommages et je rentre pour me faire attaquer par une étrange créature compacte et féline. La mission de Cat-sitting se poursuit donc…