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Le Blogueur devant le Seuil
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23 avril 2008

Clubbing 28/03/08 ENABLERS + Backstage 42

Histoires sans âme : Clubbing 28/03/08 ENABLERS + Backstage 42 DSC00251

Une longue et bonne soirée se profile en ce vendredi avec en before un concert noïse à la Mécanique Ondulatoire, mettant en vedette le groupe ENABLERS qui traîne une réputation des plus flatteuses. Petit stress au départ du bureau, le métro étant ultra saturé. DSC00142

Mais au final j’arrive même un peu en avance et peux ainsi m’offrir quelques coupelles chamarrées à des prix raisonnables, 50% moins cher que les tarifs clubs habituels. DSC00143Descente à la cave pour les concerts, péage et obtention d’un joli tampon de gallinacé sur le poignet. Je retrouve Dora et quelques DSC00148piliers des soirées noïses/rock dont Sherkan, ce dandy furtif du monde dark-folk-indus-click-and-cut-minimal-eighties. Jolie salle voûtée, intime, scène bicolore lynchienne, bar au fond.

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On commence avec le premier groupe apéro et havrais, GRAND FINAL, du post-noïse avec une chanteuse aux cheveux rouges, ex-Dickybird. Assez moyen en vérité malgré l’implication dans le chant et le soutien d’une batterie percutante. La gratte passe assez mal, étouffe les paroles. Je décroche après quelques morceaux.DSC00155    

Viennent ensuite les membres du groupe VENTURA, des Suisses qui sont tombés dans la noïse dans leur prime jeunesse. Moins rock que le premier, plus dans une noïse pop et retenue, trés référencé dans les sons et compos mais il manque la vraie folie des losers noïse de la grande époque. Une bonne exécution mais il manque le principal, le « nerf » sombre et écorché de leurs héros.

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Quelques pauses vodka/pomme pour lancer la machine et se préparer à la confrontation avec ENABLERS.

DSC00173Un moment simplement grandiose, des histoires scandées par un shaman en chemisette celio écarlate et dont la voix rappelle par moment Jim Morrison ou les grands conteurs Beats, poésie hallucinée des territoires américains, doigts tendus vers les spectres du public. Il commence ainsi, en chuchotant ces simples mots en français « Les histoires… Les histoires ». DSC00186

Cette narration sur le fil est soutenue et amplifiée par une vraie noïse convulsive, puissante, dissonante. On part avec eux dans les mots, les phrases, les images, les histoires… Les histoires…

DSC00181Concert de plus d'1 heures 30, pas mal de rappels, dont leur "hit", "a not pretty sight in", plus deux autres titres complètement fracassés, d'une tension ultime. Véritable apocalypse narrative. Ultime métamorphose de la noïse qui s’est retournée vers les textes et les images mentales et a retrouvé son ancienne puissance et son éternelle splendeur.

La cave est devenue une véritable étuve mais la grande magie a opéré, une fois de plus, se faufilant entre les guitares hurlantes, les pulsations implacables, la scansion des textes. DSC00187

Transfert en Doramobile pour retrouver les quais de Seine et le cher vieux Batofar, délaissé ses derniers mois. Notre objectif est la Backstage 42. Arrivée après le début, captage de la bande minimale. Salutations des serveurs et du physio. On me m’a pas encore trop oublié, ça réchauffe mon cœur racorni et brûlé par le rhum-gingembre. C’est la fin du set de Brian Tuu, pas mal, assez dansant. Pas la foule pour le moment, mais ça arrive peu à peu.

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DSC00208C’est au tour de From Karaoke To Stardom de nous présenter son nouveau live. Découvert en ces lieux mêmes à une soirée PUZZLE et suivi depuis, au Rex etc… Je n’avais jamais retrouvé la vraie dinguerie obscure de son premier passage même si sa musique a toujours sur rester intrigante et suffisamment sinueuse pour rester intéressante.

DSC00225Ce soir, retour à des plaques sombres et des sons à la fois dépouillés, résonnants, profonds. Décollage dans la galaxie IDM/Minimale. Un traitement du son à la lame de rasoir qui lui permet de dégager des ambiances étranges et introspectives avec un minimum d’effets. Balade ondulatoire entre le mental et l’urbain. Une fois de plus, me voilà soufflé par Mr Herpe. Mention spéciale au titre EL Beso Magnifico de la Muerte. 

DSC00220Sortie sur le ponton pour y griller quelques cigarettes sous une pluie fine, face au X géant de l’expo porno-érotique de la BNF. Je reviens vite pour aller prendre la troisième claque de la soirée, en la personne de LOSOUL, producteur berlinois en activité depuis 1995, chez le label Playhouse. Dégaine vaguement geek, grands yeux fous et un vrai toucher de maître ! DSC00227

Vraiment minimale, pour une fois, pas juste une étiquette pour y ranger toute l’électro moderne et dansante. Des titres simples, deux ou trois éléments, pas plus, house épurée, aspirante, deep à l’extrême, absorbante. Tout cela donne un son classieux, d’une subtilité rare, pleine d’émotions fines.   DSC00242

Peut-être l’expression électronique de la Soul. Set sublime. Une musique que j’attendais, en quelque sorte. Tout heureux, je remonte m’en griller une sur le ponton et discute avec des demoiselles qui préfèrent écouter la techno sympa mais basique de la cantine du Bato. J’échoue dans ma tentative de les convertir à la minimale puis redescends pour le set final de BINE, la boss de Frends of Tomorrow. Encore de la très bonne électro minimale jouée en plus avec des demi-temps, des ralentissements étranges élastiques. Tout cela me ravit. Démarche très noïse au final de jouer ainsi sur les tempos intermédiaires qui filent le malaise. Un petit versus avec Losoul pour boucler la soirée. DSC00237

J’hésite pour l’after, voulant économiser quelques forces pour Berlin, programmé la semaine prochaine, mais Valentine et Brian ne nous laissent pas trop le choix. On y va ! Bon ! D’accord, pourquoi lutter après tout. Voyage ultra speed en Slymobile, basses dans le rouge, jusqu’au Starlight ! DSC00264

On revoit DJ WILD, plutôt bon, house classique. Ambiance un peu sombre, samedi matin, plus de monde que les dimanches. On va se laisser glisser dans la brume spiralée. Dans l’escalier fumeur un clubbeur de l’extrême me raconte ses plans gonzos tandis que je termine mon perrier/sky. Clubbeuses et stars télévisuelles se croisent.

DSC00265GAFFY prend le relais mais je suis déjà en mode décélération.

Fin de party. DSC00267

Prochain arrêt, BERLIN.

Terminus ?

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