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Le Blogueur devant le Seuil
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11 juin 2008

clubbing 30/04 - 01/05 - 02/05

Destroy everything you touch ! : clubbing 30/04 – 01/05 – 02/05 DSC00246

Le programme des jours à venir s’annonce chargé. Toujours la même problématique en ces périodes de ponts à rallonge, une profusion de soirées, dans tous les styles. DSC00243

Je fais tourner la roue aléatoire des flyers et arrête mon choix sur le Bataclan, soirée Stricly House, puisque depuis quelques semaines, j’ai une furieuse envie de house qui claque ! En plus, il s’agit de la dernière, de quoi ponctuer en beauté 6 ans de soirées. Le plateau lui-même est prometteur. DSC00238

jack de marseille, d'julz, jerome pacman, paco, dyed soundorom, stephan. 6 ans, 6 DJ, le Bataclan, what else ? Peut-être une petite before, à côté, double-jack, attaquons direct ce soir ! Je me plante dans le rade envahi par des équipes télés, quelques attachées de presse en stress et une brunette nerveuse. En attendant Stef, je sirote mon verre et, la seconde star ! Repère Florence Foresti, à l’autre bout du bar, robe blanche, chapeau et air rogue. Sophie et Sarah qui passent. DSC00239

Stef raboule et on va foncer au Bataclan. Soif oblige, les tournées commencent. On croise quelques habitués nocturnes. L’ambiance monte assez vite et bien. La vibration des grands soirs ! Les DJ s’enchaînent mettent leur petit grain de sel mais conserve une belle ligne housy chaude et lumineuse. Bonne éclate dansante et assez radicale, bien rythmée par les pauses « hydratation » syndicale. Au bar, une brunette nous demande lui offrir un verre, cash direct. Allez next ! Et puis quoi encore ! DSC00240

Hop retour sur la piste ! Pacman plus speed, d’julz un peu plus minimal et Dyed toujours largement au dessus du lot dès qu’on touche aux ambiances house ! On tourbillonne avec quelques touristes japonaises puis ce sont déjà les derniers battle. On retrouve Syl et sa bande, déjà en partance vers une after lointaine.

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Tudieu ! Déjà fini ? Il va donc falloir partir en quête d’une after. Mais ça devient rude depuis quelques semaines, fermetures, contrôles, la nuit parisienne se réduit. Epiderme du chagrin. Stef a peut-être un plan. Rue de Rivoli, after privée. Tandis qu’il tente de convaincre la maîtresse de cérémonie, en lui lavant le pare-brise, on accroche une clubbeuse excitée et un grand mec un peu suiveur, un peu énigmatique. Mission taxi. Etrange quadrille. La clubbeuse manque de se fritter avec le chauffeur, on calme le jeu et on arrive à l’adresse. Porte close, un peu prévisible. DJ HAK, grand prince, veut nous embarquer à Saint-Cloud, en after. Bof, trop loin. On va rester dans le local et finir là où la porte n’est jamais fermée, le dernier sas, la boîte terminale. Le Rexy Club ! Le clubbeuse renonce, le suiveur continue à nous coller aux basques. DSC00245

Première surprise, l’entrée n’est plus gardée par des russes ! Même prix mais simplement une conso cette fois, augmentation du coût de la nuit. Ambiance et décorum moins glauque que lors de ma précédente décente. Je croise même Mel ! Herm débouler au Rexy et connaître du monde, classe ou décadence ? Pas trop le temps de réfléchir que le dancefloor, nous aspire ! Le son est correct, encore de la house, un peu filtrée, émaillée de R’n’B un peu foireux mais bon, ça passe ! On retombe sur Stephy, la serveuse qui nous avait initié au lieu, l’an dernier, ainsi que Jenny de la Scala. La salle fumeur se trouve en bas, joli petit bunker de tranquillité enfumée. On croise Marianne vue chez Réda, Rex and co, belle rencontre et étrange discussion sur le Black/White Russian. Je croise un berlinois. Un berlinois au Rexy ! Ralala , ça me semble bien décalé tout ça. DSC00247

On remonte pour enquiller quelques tournées dans la lumière et cette musique qui secoue le squelette. Une blonde en chapeau m’aborde, me dit qu’elle est serveuse au VIP room, que je dois passer la voir puis elle m’assure qu’elle a plus de 18 ans. Houla ! DSC00248

D’autres verres, parlottes avec de sympathiques travestis argentins. Sur une télé, j’aperçois Christophe Willem chantonner son « Double-jeu ». Des portes internes s’ouvrent, descentes dans des corridors obscurs et mentaux.

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Des danses et slows avec le chapeau gris, impression étrange, lueurs rouges, comme si j’avais atteint la dernière pièce du Berghain, ce matin, au Rexy Club, Rue de la Grande Truanderie. Lancement du protocole. La mémoire se dissous dans la danse, perdu au creux d’une paume. Passage franc de l’autre côté. Rendez-vous sur l’autre rive. Un dernier verre de champagne, cadeau final et je dois promettre de passer un soir au VIP room.

On finit par se faire virer, fin de soirée, blanche et cotonneuse. Quelques salutations sur le quai du métro et retour à la base, par miracle, vers 16 heures.

Je crois dormir mais me retrouve soudain tout habillé devant mon computeur ! Les oreilles et les yeux dans Youtube, ressassant en boucle le clip de LADYTRON « DESTROY EVERYTHING YOU TOUCH ». La forme revient avec un whisky-perrier vers 19 heures.

Il y a un autre concert, ce soir, VENITIAN SNARES au nouveau Kazino. Ok je me retape, mange un peu et vais faire la before au café Charbon. Vin blanc et Sangria maison , la machine grince mais se met en route. Je retrouve T-10, eden, Ferns, judge et le Diktat avant de retourner dans un univers de noirceur, de néons et de musique.    
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Dj K-oz en intro, suivi de DOWO KUN, autre avatar du groupe Domo Kun. J’admets être assez peu réceptif au début, subissant encore l’onde de choc de la nuit dernière mais à mesure et grâce au vin blanc fort « hydratant », je me redresse et me prépare au live du canadien. DSC00264

C’est la guerre ! Breakbeat, breakcore, speedcore. Rythmes fracassés, concassés, samples effrayants habituels côtoient des basses plus rondes et élastiques. On n’est pas là pour rigoler en tout cas ! Un son bien puissant, un set dévastateur et torturé. C’est reparti pour une danse épileptique qui amène ma carcasse jusqu’à 3 heures du matin. Boulot demain, un peu de sérieux tout de même ! DSC00292

Je m’évapore donc, chope un taxi et rentre chez moi, vaincu et brisé une seconde fois. La fatigue aidant, je m’imagine rentrer à l’appart et tomber sur une fête délirante. Passage entre sommeil et hallucination, vision d’ombres masquées remuant la tête dans mon salon.DSC00262

Dormir quelques heures pour embrayer sur une journée un peu rude mais le café aide bien. En soirée, je prévois un concert puis une soirée, si le corps suit un peu. Fin de journée dans les idées goudron. Remontée en métro nauséeuse jusqu’à la Maroquinerie. Damnation, le concert est complet ! En panique, j’appelle mes contacts pour trouver un concert de remplacement, en noïse ou autre. Au final, je capte une conversation et achète une place à un bear trentenaire. DSC00301

Tout content d’avoir chopé une place, je rentre et retrouve Siousiou sa copine Caroline et d’autres personnes. Voilà stef et BB. Une petite bière ? Bon… Ok. La Maroq est vite remplie, je me pose dans un coin en retrait, en périphérie, dans le noir. Le concert commence assez rapidement, pas de première partie. Le quatuor commence par quelques titres du nouvel et excellent album VELOCIFERO, black Cat, ghosts, Deep Blue, Runaway, agrémenté de quelques hits, seventeen. Plus rock, moins électro, la chanteuse fascine et la sauce prend très bien. Electro, psyché, pop glacée Très bonne évolotion après le « cul de sac » électroclash des débuts.DSC00305

Le public, très métrosexuel est complètement conquis et je me laisse également onduler. Pendant les rappels, le groupe dégaine « Destroy Everthing you touch ». Comme un titre miraculeux, conclusion des heures dernières. Je suis en larmes mais heureux.  DSC00309

Valse hésitation à la sortie. Rentrer ? Poursuivre ? Où donc ? Hercules and love affair me tente bien, au Social Club, mais il y a aussi une Delahouse au Bataclan, avec Audion. Dans un premier temps, régénérer ses batteries dans un restau thaï surprenant, pas loin du nouveau Casino. Une biere et une soupe, je ne peux rien avaler de plus, mais ça devrait me permettre de tenir. On opte pour le Bataclan, en définitive… DSC00311

Soirée Delahouse, donc. Arrivé trop tôt, attente et discussion avec un jeune dealer de flyers fan de noïse. Encore des décalages temporels dans mon discours. Tendance à confondre les mois et les années. On retrouve Amar, Alice et la bande minimale habituelle. DSC00318

On entre et on attaque sec, vodka/pomme etc… Pas la foule donc la grande salle prend cet air un peu curieux, vide, un brin flippant. On commence avec DJ sneak, un ricain massif qui balance une house nerveuse et fracassée. Du Venitian Snares à paillettes disco ? Pas exactement mais à l’aide des éléments house, il arrive à bastonner et casse un peu les structure classiques. Du shred housy, plutôt. Mais ça marche bien. Je groove en costard, un mec m’accoste : « t’es homo ? », réponse à la con « Non, désolé ». « Ha ça tu peux l’être ! ».DSC00322

Toujours pas la grande foule mais pas mal de têtes connues. Voici venir AUDION pour un set assez étrange, très sombre et introspectif, issu de son dernier disque BILLY SAY GO. La face obscure de la minimale avec quelques passages plus lumineux façon soleil espagnol et pas mal de nappes d’instruments à vent, complétement spectrales. Un petit côté Plastikman dans cette utilisation, macabre et orientale et de flûte. L’occasion pour moi de faire mon chill-out des jours précédents. Redescendre, brider la machine. Je me rends compte que je m’éloigne des autres danseurs/danseuses pour me poster en périphérie, juste sous la protection de l’angle mort des néons et stroboscopes. Et dans cet « entre deux », dans cette zone abandonnée, je pense soudainement à un bouquin, une histoire… La suite du Lit de Béton, mais la vraie suite, cette fois, pas ce texte d’une guerre parallèle. Ce texte se dessine entre mon périple berlinois, ces quelques jours de mai et le BILLY SAY GO d’AUDION/MATTHEW DEAR, minimale hantée, subtile, étouffante, hypnotique. Set qui se termine par quelques belles envolées de percus et certains répondent à Matthew en faisant les castagnettes. DSC00339

PHIL WEEKS va clore la soirée en rallumant les lumières en grand et en relançant la house-machine comme pour chasser des araignées suiffeuses de AUDION dissimulées dans nos crânes et dans les lattes du parquet du Bataclan. Dernière danse avec les survivants hilares, les touristes géantes et les ultimes rôdeurs.DSC00347

En sortie, passage traditionnel devant la porte du Grand Maître du Savoir, boulevard Voltaire, on hésite à sonner pour le réveiller mais il est encore bien tôt… La blaque attendra un autre jour. DSC00352

Death is nothing to fear, my dear ! 

   

http://www.myspace.com/ladytron

http://ghostly.com/releases/billy-says-go

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