nuits tranquilles en juillet / clubbing

Un été Freak et Chic / Part 1.

L’évênement de l’été 2008 est l’installation des soirées « Freak’N’Chic » au Bato, chaque jeudi. Pour l’ouverture, ils ont fait fort en invitant Cassy, la dame du Panoramabar. Comme je l’avais ratée à son dernier passage, je décide de m’y rendre assez tôt, après avoir testé l’immonde dernier burger en date de maître Quickos.  

La Freak a investi les berges et la terrasse en la personne de Dyed Soundorom, toujours impeccable. Quelques verres en compagnie de Stef, sous l’œil géant du grand navire.

Sortie directe du travail et enchaînement direct sur les quais puis dans la cale.

On commence avec Dan Ghenacia, le boss puis vient CASSY, (de chez Perlon et résidente du Panoramabar de Berlin).

Trés vite je succombe au charme de cette house funkoïde voire soul qui serpente et s’insinue sous le costard, la cravate et la peau ! Le club se remplit à petites touches car dehors, il fait toujours bon. Douceur estivale.

Quelques verres, je tente de maîtriser mais peine perdue ! Mais voici qu’arrive dOP des labels (Milnormodern, Circus Company). Un live assez curieux, entre minimal et rock jazzy, porté par un chanteur bear/pompier joliment impliqué dans les recoins d’une musique plutôt complexe. Un petit côté « Hercule and Love Affair », en plus musclé. Pas trop mal et bonne aération live dans la soirée. Je retrouve des habitués, tape la discute au bar, le Bato de plus en plus comme une seconde maison flottante.  

:TERRY : prend le relais et nous balance une house très dub, fortement marquée par les ouvertures micros façon « Dubfire » et les influences latinos les plus torves (Villalobos en tête) et pinaize ! C’est fort, c’est beau, ça nous emporte haut et loin. Vite ! Un nom à graver dans nos tablettes de silicate.

Passage sur les quais, salutations espagnoles et civilités entre freaks, étranges discussions scintillantes puis on revient pour un surprenant Battle entre Cassy et Ghenacia. La rigueur funky de Cassy enrobe bien la house altéré du boss et donne naissance à ce set fabuleux qui nous cloue sur la piste. Du groove acide et qui meule ! Une dénommée Marie m’aborde, me dit que je déchire, film numérique, incitation à venir à la Terrassa de Dimanche. On verra bien… Le week end, c’est encore loin…  

Beau final de Cassy/Ghenacia, un jeune homme tente de me rencader avec une certaine Malvine.

Houla, déjà 6 heures, il est temps de s’esquiver, retour entre les immeubles aveugles et il est plus que temps de « tuer sa télévision ».   

Laissons passer quelques jours pour atteindre le vendredi 18 juillet…

Une Open House bien alléchante, à la Chesnay du Roy, une jolie pagode plantée dans un parc floral.

Before chez Stef, avec quelques autres convives dont un couple d’anciens teufeurs, bien décidé à reprendre les hostilités. Bonnes discussions sur les âges antiques des raves et autre free parties.

Quelques gorgées verdâtres pour lancer la machine et nous nous rendons à la « Maison Ouverte ». Vagues tractations à l’entrée avec les videurs habituels du Bataclan, certains filtrent sur les listes et chope une Jagermeister en bonus, d’autres rien, d’autres sont refoulés. Passage aléatoire un peu glaçant puis on arrive dans la salle principale tout en croisant Séverine, vieille copine des afters du slow Club, qui nous indique s’être amendée et avoir virée Bobo-écolo.

Damnation !

Au warm up, Jennifer Cardini vs Chloé, dirait-on. Principe amusant ce soir, juste des battle/versus. Le son est correct, de la bonne house bien bondissante, glimmer et pailletée. Efficacité habituelle de la part de Cardini et Chloé a mis de côté son instinct dark habituel pour mieux nous secouer les os.  

Nous aurons également, Ivan smagghe vs Tim Paris, Bobmo vs Das Glow, Dan Ghenacia vs Jérôme pacman, Shonky vs Dyed Soundorom et Paco vs Jef K. Gros avantage à Jef K. et à Dyed toujours au top de la house lumineuse et percussive. Belle soirée de groove à travers une bonne foule réceptive et happy et divine suprise ! Une promo sur la Jager, trois pour le prix de deux ! Je fonce !  

Je croise masse de têtes connues, Aurore et une amie espagnole, à qui j’offre une lampée d’alcool allemand, pipette souvenir, Stefy, Vince, Guigui, discussions rapide, captages éphèmères. On se retrouve, on se perd dans la foulée… Groupes qui se délitent, se recomposent au grès des mouvements de foule. Danseurs sur échasses, échanges de verres, Séverine reprend ses réflexes de clubbeuse. Me voici dehors avec le whisky coca de Vince, à fumer. Une jeune brune m’aborde. Je lui donne une tige et elle me chuchote « Je dois m’enfuir, mais je t’adore », avant de disparaître.

Mais enfin… Que ?... Hop la musique me reprend dans ses bras jusqu’au petit matin, l’aube bleue et les corps rouges. Jef K. va clore cette belle soirée bizarre.  

Traversée du parc, mes chaussures, d’un violent bleu électrique, se chargent d’une poussière grise. Je transporte dans mes poches plus d’une douzaine de pipettes de Jager, il a donc fait soif ! Ayant pris plus cher que prévu, je pense passer sur la soirée suivante mais le programme est plutôt tentant. Une soirée « Spéciale », 6 ans du label Plaqué Or flanquée d’une petite after.

Finalement, bonne forme le soir, donc je remets ça ! Et une after au Bato, ça ne se refuse pas !

En guise de live, nous aurons droit à BIG DADDY (Kill the DJ). Un groupe dont je voyais le nom dans les temps anciens sur certains flyers gothic/fetish en compagnie de TTC. Electro/goth/new-no-wave ? Assez dépouillé et qui passe bien mais sans vraiment marquer mes nerfs d’ancien darkeux. J’ai un peu le même problème avec les gens de chez « Kill The DJ », de sublimes passages et d’autres qui me rejettent au loin, me font sortir de la vibration.

Par chance le Black Russian est toujours mon meilleur ami et me maintiens dans un bel état entre les ténèbres oscillantes et la clarté argentique. A noter de très bons sets de Phil Dark, Slip Mat et Shade. De la deep house/Minimale au scalpel pour danser jusqu’au lendemain. Je croise d’ancienne connaissance du Slow Club / Médina. Demoiselles en bob militaire, géants rigolards et encore de la philosophie de comptoir ! Jef K. une nouvelle fois en finisseur de cette after à bloc !

Sortie dans une lumière intense.

Dommage plus de Nix-Nox pour les ultimes guerrières et les derniers Herox !