Freak and Chic / La suite...

Un été Freak et Chic / Part 2

Un mariage breton, comme une soirée de clubbing mais avec en warm up du Jacques Brel et du Aznavour avant les standards 80’s puis un peu de techno pour terminer. After en garage, soupe à l’oignon et vodka vanille. Je m’essaye à l’éthylotest et je le fais exploser, dans le rouge. Retour à Paris, journée du 24/07/2008…

Après un passage au Katabar pour rencarder JF, mon éditeur baleinier, quelques pages de « la voie humide » en compagnie de pintes de bière blanche pour patienter. Discussion business, puis après quelques chopes, je file au Bato pour continuer la saison freak et chic.

Ce soir, après les habituels Dyed et Shonky, nous avons droit tout d’abord à Guido Schneider de l’écurie Poker Flat. Un set un peu aride au départ mais bien vite, on se laisse porter par cette deep house minimale bien solide et classieuse, entre pulsations cristallines et ronflements de basse. Petite affluence en ce début de nuit, été tranquille sur les quais de scène. Croisé Léna, toujours fan des soirées parisiennes et quelques visages connus. Un duo de panthères américaines ondule doucement sous l’un des piliers, danser à grande vitesse en compagnie des ombres de passage.

Battle avec une jeune blonde à cheveux courts. Défi optique et téléportation. Contrôler ses pensées sur le dancefloor.

La soirée va s’énerver un brin lorsque Seth Troxler (de chez M_nus) va prendre la suite.

Quelques degrés de plus et une minimale plus moite, sublime et altérée, torve et puissante. Comme toujours, Seth est à bloc et semble vouloir se fondre dans l’air festif ambiant.

Je voulais rentrer tôt mais impossible de lâcher la piste ! Quand Seth repasse les platines, il est avec les danseurs, à fond, comme nous ! Abolition des frontières. J’attends donc le final. Retour métro dans la Voie Humide avec comme souvenir, un bien joli bracelet so freak, so chic !

Quittons un peu Paris pour aller rôder en famille à Noirmoutiers. Disco tous les soirs au camping, macaréna, Indochine et tektonique. Petit moment de solitude lorsque mon gamin vient me chercher pour aller guincher sur un hit frelaté « Mais si Papa, c’est ta musique, ça, de la minimale ! ». September, cry for you, joli hit estival par contre… Détour par Nantes, île des machines, hangar à Bananes, virée à Trentemoult et éléphant à la tête de bois. Bien avancé dans la suite du « Cœur Inachevé » également, mais cette histoire cyber devient de plus en plus frénétique… Désastre expérimental crypté. Ecrire une bonne moitié de ce second tome et faire un break.

Retour fin août, comme une envie de calmer le jeu des sorties mais ai-je encore le choix ? En plus ce 29/08/08, Anja Schneider passe au Bato, Freak and Chic, encore et toujours… En guise d’intro, un de mes collègues de travail me dégotte un pass pour Rock en Seine. Pourquoi lutter ?

Bonne petite foule, familles et étudiants. Nous déambulons en costard sur les pelouses bien occupées. Je tente un peu de pop/rock avec  les DIRTY PRETTY THINGS, des ex-libertines. Houlà ça ne passe plus chez moi ça, ce genre de brit-pop, bidouille à bière et chapeau façon Pete Doherty. Je tente donc d’aller bouger sur KAISER CHIEFS mais sortis de leur deux hits qu’on nous passe souvent à la New Wave Day, ça me concasse les gonades menu ! Incroyable, je tombe sur Bérénice qui parvient à me reconnaître sous mon déguisement salarié ! 

Elle squatte au festival mais n’ai pas trop tentée par la Freak au Bato tout à l’heure. Je continue à errer de scène en scène avec mon collègue, bière à la main, comme une âme en peine. Plus vraiment dans cette musique… Arrive enfin le concert de TRICKY alors que la nuit s’avance. Le bonhomme est en forme malgré ses afters à répétitions et effectue un set correct, assez physique et très rock and roll, voire surf punk. Beaucoup d’emprunts, pas vraiment digérés parfois. Un vrai caméléon musical ! Quelques grands hits aussi, dont le « Black Steel » assez speed. Sa chanteuse aide pas mal à tenir l’ensemble. Je me surprends à danser sur la fin. Je tente ensuite d’aller voir R.E.M, groupe mythique des temps anciens.

Herm Herm !

Voix nasillarde, guitares trop aïgues, discours rance et plombé de rock stars contre le vilain Bush. Même les classiques ne passent pas. Seules les vidéos luxueuses émergent de ce naufrage.

Autant s’arracher et aller voir WAX TAILOR, du hip-hop abstrait entre world et dub. Quelques beaux morceaux trippants entre des compos moins inspirées. Partir vers le bato encadré par des rangées de CRS.

Ce soir, Anja Schneider, Marc Antona en live (avec ses percus), Molly et  :Terry: Toujours une programmation à la pointe, du son, une belle ambiance et un set monstrueux de :Terry:. J’oscille sur la piste du bato jusqu’à 4 heures environ.

Tranquille.