Clubbing mi-octobre
Halloween s’avance mais n’est pas encore tout à fait là, en ce 18 octobre 2008 alors on va quand même se laisser tenter par une soirée IMBROGLIO au Batofar. Rues désertes, métros vides, le cœur de la ville semble battre au ralenti.
Le rituel est respecté et le Black Russian toujours aussi bon. On commence avec 2000 AND ONE (aussi connu sous le nom de Microfunk) un Amstellodamois bien en pointe qui, entre autre, a bossé pour Vakant, Bpitch Control et Ovum. Une bonne base house bien solide émaillée d’accents ritaux, dopée à la sueur électro. Un son à la fois clair et bien prenant. Influence de Detroit et de Lil Louis pour les montées sexy.
Les voix funk surgissent de nappes huileuses et de basses minimales dans de sublimes lumières zébrées tandis que mes indics de comptoir m’annoncent la mise en cale sèche prochaine du Bato, pour rénovation, remise aux normes etc…
Petit arrêt aux stands puis retour sur la piste pour une plongée un peu plus profonde dans une techno minimale.
ARGY a pris place derrière les platines et nous gratifie d’un set superbe, planant, glissant. Tout à fait dans la belle lignée du label Poker Flat. La même aridité classieuse. Impression tout de même que la minimale touche à ses limites, doit reprendre plus de house ou virer au funk pour recharger ses batteries. Mais tant qu’il reste des gars de la trempe d’Argy on peut encore s’attendre à de belles descentes dans des couloirs de lumière noire.
Fin de soirée en compagnie de TIBO’Z un des activistes infatigables de la cause House/électro. Idéal pour remonter vers plus de rythmes.
Passons au 24 pour filer vers une nuit à Detroit, tout en restant à Paris, rue Voltaire, au Bataclan, ONE NIGHT IN DETROIT ! Présentée comme une soirée Evénement car sont mises en vedettes deux piliers de la musique électronique KEVIN SAUNDERSON, le créateur des hits « Big Fun » et « Good Life », qu’on nous sert en ce moment à toutes les sauces, house, deep ou minimale. Et KENNY LARKIN.
IIs seront escortés par DJ DEEP, STEPHAN et l’omniprésent TIBO’Z déjà entendu la semaine d’avant.
Le Bataclan des grands soirs, blindé, festif, incandescent et éruptif. On capte pas mal de potes et de relations, croisés en afters, befores et autres soirées.
Du joli monde bien à bloc, vétérans des premières soirées house, travestis furtifs et minots tous frais. On croise Marine et ses dreads multicolores, Valentine, et la petite sœur d’Amar qui accompagne ses copines.
Après de bons sets apéritifs, on entame la nuit avec KENNY LARKIN et ses compositions complexes. Assez proche d’un Jeff Mills avec une rigueur en plus et une subtilité plus accrue. Larkin tient mieux son sujet, transfert à travers une architecture SF bien trippante. Certes, certains titres sont plus posés mais plombent à peine l’ambiance. C’est un beau voyage dans ce futur que persistent à explorer ces gars de la trempe d’UR. Du beau lâchage sur le dancefloor, la bonne dinguerie collective rythmée par les oscillations des TGV (Tequila/Get/Vodka).
KEVIN SAUDERSON va boucler la soirée, très tard, après 4 heures du matin. Un costaud bien tranquille qui a quasiment inventé un pan entier de la house qui par descendance a inspiré les dernières boutures de l’EDM (pour Electro Dance Music, soyons pédant !). Ses travaux sont d’ailleurs repris par les DJ en pointe, Villalobos et compagnie. Très bien pour finir dans un grand raout final !
Même si j’ai préféré le passage de son collègue.
Quelques escales dans le carré fumeur pour s’intoxiquer un peu, encore d’étranges discussions qui déjà s’évaporent alors que j’esquive les afters diverses pour retourner dans le ventre de Paris.
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=74325552