Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blogueur devant le Seuil
Le Blogueur devant le Seuil
Publicité
Derniers commentaires
11 février 2009

Clubbing d'Halloween

Quelques jours en Halloween DSC00258

En before de la nuit des morts, une petite virée en ce samedi 25 octobre, escale tout d’abord chez Gina pour un apéro dinatoire. Pas grand monde mais beaucoup de champagne ingéré en écoutant un live de Surkin sur le Move. Rencontre avec Rico, un vieux pirate de Montreuil qui évoque, entre autre, ses copines japonaises tatouées qui passent leurs nuits à provoquer des bikers dans des rades Montreuillois. DSC00236 DSC00238

Une bouteille par personne, on est chaud pour tenter de rejoindre le Nouveau Casino pour une soirée GRILL. Légère galère de taxi, pause tabac et au final une arrivée un brin tardive. Le son est correct mais les Mix me semblent un peu mous, relâchés, entre hip hop poisseux, deep-south élastique et house un peu frelaté. Olibusta semble un peu dans le gaz tandis que Chef injecte un peu plus de muscle à une soirée finissante. DSC00250

Je passe sur l’option Black Russian et me fragmente dans les lueurs du club. Même si ça n’est pas le top, ça reste dansable et bientôt, une furie en chemise d’homme m’attrape par derrière et renverse la moitié de mon verre. Tudieu ! Discussion impossible sous les basses terminales. Je lui passe mon fond de verre et elle calte dans l’obscurité. Mince, c’est déjà terminé. On va échouer à côté avec Rico et Gina. Derniers verres de blanc au Quartier Général, ce bar du coin, ce bar de fin de nuit. DSC00253

J’en avais un souvenir brumeux et plutôt apocalyptique. Rien n’a changé. Viande soûle et morts de faim. J’ai du mal à finir mon verre, ça tangue. Le bar ferme sous les mots du videur « rentrez-chez vous avec votre conquête de la nuit ou alors mettez-vous un bon DVD de Marc Dorcel ou du seigneur Rocco ». Un videur daté. Pornos des 80/90. Maintenant, c’est miss Grey et Pornotube. Retour dans la rue, pas trop envie d’une after. Le blanc n’est pas passé. DSC00255

Avance rapide jusqu’au jour fatidique. 31 octobre, Halloween, la nuit des morts. Par une curieuse fidélité aux soirées gothiques, je mets un point d’honneur à toujours sortir ce soir là. Lookage darkos de rigueur, chemise noire à têtes de mort et cravate texane à tête de vache décharnée. Comme un prédicateur surgi d’une BD de chez vertigo. Before chez Stef en compagnie de la sorcière Roxanne, de Romain, Boris and Co… DSC00257

Champions des afters à rallonge. On commence par du NIN puis on se fixe sur la nouvelle soirée de Miss KITTIN au Bataclan. Republic of KITTIN avec en guest, ce soir, KAROT, un DJ berlinois. J’avais imprimé un paquet de flyers mais on arrive trop tard après une téléportation automobile ou scooterienne de haute voltige.

DSC00268On se cotise et on finit par entrer. Retrouvailles avec Bérénice au vestiaire, déguisée en moine d’Halloween. Grosse affluence et délire ! Une piste tapissée d’une sorte de pelouse artificielle et un décor assez splendide avec des bannières et tentures reprenant les dessins de la Miss. Green super green ! Grosse affluence mais un son un peu à la ramasse, qui oscille entre house, minimale et quelques incursions vers l’électro/rock. On est loin du versus de légende entre la miss et The HACKER quelques années auparavant. La pelouse compresse peut-être un peu la diffusion du son d’ailleurs. DSC00286

Un peu déçu par la prestation sonore je vais me consoler dans les bras de la divine liqueur Jagermeister, what else ? A cette occasion, deux américaines curieuses me demandent des explications sur l’étrange boisson. Je fais l’article mais interruption puis retour au cœur de la piste, devant, bras en l’air. Passage un peu plus intéressant avec le sieur Karot, plus deep, plus freak. On vibre dans les lueurs verdâtres et les cœurs écarlates qui oscillent en biais. DSC00295

After ? Je n’en sais trop rien mais presque par miracle, et sans aucun souvenir de transition, je me retrouve au JETT CLUB. Les DJ résidents, HAK et DY’ZON mais surtout FANTOMETTE qui, ce matin là, va nous balancer un set assez nerveux, profond, aussi techno que house, piochant avec une maîtrise absolue dans un grand panel de styles, contournant les effets modes. DSC00277

Beau et puissant ! On capte d’autres habitués des afters, dont Marine. Un peu la famille, axe Slow-Club, Réda etc… Danse terminale, à bloc ! Pour calmer le jeu, je bascule sur la vodka/pomme mais reste tout de même bien fracassé. Boule à facettes, sourire, une sorte de joie qui explose dans la noirceur. Pas encore mort. Une blonde me taxe une clope. Je donne. Elle me chope la main et veut partager sa tige en ma compagnie. On se retrouve sur la rue. Discours d’after. Elle vient d’une soirée mode, échouée là par hasard. Me dit que c’est normal d’avoir la forme à mon âge. Me prend pour un minot. Sourire, une dernière clope et on va se finir dans la cave du JETT CLUB. Après le second passage de Fantomette, légère décélération. Je quitte l’after. Je me perds, passe devant la bourse. Il pleut. Brume et un dernier message inscrit sur le bitume, au pochoir. « TRADERS VOLEURS ». DSC00306

Escale sommeil puis réveil un peu nauséeux. Toutefois, une soirée me tente bien au REX, soirée correspondant M.MAYER, jennifer Cardini. En before, je me laisse tenter par l’anniversaire de Yannick Blay, le flamboyant chroniqueur musical d’Elegy.

Je me sens curieusement faiblard et décalé en chaussures bleues et chemisette de surfeur.

DSC00236

Pourtant, je suis au HULA-OOP, rade tapissé de références horrifiques et occupé par bon nombre de connaissances des années goths/électros. Je me gave de réglisses et passe à la vitesse Jack Daniels. Sous le visage de Leatherface, je discute un peu. Perdu, dans un autre espace-temps. Du coup, je traîne un peu tandis que les goths s’en vont vomir leur dose de MD derrière les voitures.

DSC00237

Enfin, je décolle, trop tard, je rate le dernier métro. Fin de la carte orange. Longue attente pour un taxi, direction les Grands Boulevards, le REX. File très longue et je rate l’horaire pour les guest. J’ettends dans le froid, entre quelques belles en maraudes et des jeunes défoncés qui tente de négocier alccol et drogues contre des présences féminines dans l’espoir de pouvoir entrer et éventuellement de « saucer », si y’a moyen bien sûr. Un gnome technophile m’a repéré comme exégète techno. Discussion musicale mais nous n’avançons pas. Dommage pour MAYER dont le hit avec Baxendale m’a quand même fait pencher vers la minimale.Avant d’être consummé par le froid et les ondes négatives, je calte et décide de rejoindre le Social Club.  DSC00245

Comme à mon habitude, je prends un mauvais côté et je me perds. Second taxi, bien sympa. Qui te met du baume sur les cœurs en pleine lose. J’arrive donc à la soirée MEIN DISKO. Presque 4 heures du mat. C’est bientôt fini. Laissons mourir la nuit ? Non. Je tente de me reprendre avec quelques verres de TGV. Mais la musique ne me prend pas avec elle. Disco mou, ventre flappi. Gina me rejoint, on discute dans la salle fumeur. Retour sur la piste, c’est encore pire. Holy Ghost, Woolfly, Zaltan, Vincent Vega tente de ranimer les dernières flammes mais il faudrait vraiment éviter Hendrix alors… Allez n’insistons pas malgré un ultime contact avec une bande rigolarde. DSC00241

Direction l’after Independenza qui vient de s’installer à la Loco. Nouvelle virée en taxi, soirée grand-luxe, champagne et voitures de maître comme pour conjurer les attentes stérile dans l’air glacé. Place Clichy, des voitures font des rodéo tandis que des bandes à capuche explosent des ballons noirs et ornages sous leurs baskets. Image de cet Halloween 2008. Tension perceptible dans la rue tandis que nous passons devant Réda. Entrée gratuite. Privilège de l’habitué. C’est en haut que ça se passe. Videurs relax, serveuses sympas, prix corrects. DSC00252

En DJ, V-STYLE, le toujours excellent JEF-K. De la bonne house minimale et surtout l’étoile montante de Freak’n’Chic, :TERRY: avec au cœur de la soirée un très très long mix de GRINDHOUSE. 20 minutes de pur bonheur trippé pour sauver ces heures de galère. Je retrouve un couple qui avait aussi attendu au REX, un DJ du sud, grosse boîte. Il vitupère contre le REX et me parle de DJ que je ne connais pas, sans doute venus d’une autre galaxie. Bonne fin de soirée à danser entre les jeunes exilés qui traquent de la chaleur humaine avec leur sac à dos et les furies qui moulinent des bras et distribuent leur carte de visite.  DSC00255

Pause clope avec Réda, qui espère choper le sous-sol, la petite Loco, prochainement. After dans l’ombre des machines. Une bonne idée. Ce soir, le Slow-Club se profile, se dessine.

Je tombe également sur Roxanne, qui de sorcière est devenue un curieux ange délavé et Virginie en diablotine bondissante. After entre paradis en enfer, bercé par la vodka/pomme… Mais la musique diminue en intensité, mes forces s’amenuisent. Dimanche midi. Soleil qui fait briller le Boulevard de Clichy. Comme pour un hommage à toutes ces soirées passées là, fin 90’s, la Loco, concerts + soirée Goth/EBM/Indus. Le Palmier en face, ce rade terminal où on attendait le premier métro.

Tatouage au poignet pour témoigner de la réalité de cette after et au final je renonce à ressortir dimanche soir au Bataclan.

DSC00253 DSC00258

Savoir se calmer… Juste un peu.  

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité