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Le Blogueur devant le Seuil
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15 avril 2009

Le Tacot chez SIN'ART

Une review sympathique sur le vénérable site SIN'ART à propos du Tacot. J'hésite toujours à commander le Philosophy of a knife chez eux d'ailleurs... un DVD de 4 heures sur le camp 731, mêlant images d'archives, montage inventif, musique indus et plus gênant, des sortes de reconstitutions gores en noir et blanc. Je profiterais sans doute d'un retour d'after pour laisser mon inconscient faire couiner la CB...

http://www.sinart.asso.fr/index.php

Suite_noire

"C'est une romance d'aujourd'hui"

« Une scie circulaire.
Un marteau de vitrier.
Un couteau électrique.
Une ponceuse.
Des clous.
Une perceuse. »
C'est à 19 ans que LAURENT FETIS débute au FLEUVE NOIR, avec un GORE aussi sanglant que maîtrisé, LA CERVELLE CONTRE LES MURS. Preuve comme le FLEUVE savait nous en donner que la valeur n'attend pas le nombre des années. FETIS signa ensuite MAGNA MATER (apocalyptique et démoniaque, avec des passages dignes de BARKER ou DEODATO) pour l'éphémère ANGOISSES (censée succéder à la cultissime ANGOISSE, sans S). A la même époque, il livra aussi quelques polars originaux à la SERIE NOIRE qui lui valurent son excellente réputation.
FETIS ne s'assagit Dieu merci pas avec le temps. Les années 2000 virent ainsi la sortie de INDUSTRIELLE ROMANCE, un étonnant roman de super-héros ( ?) bien violent, et du LIT DE BETON, au héros zombie et producteur de snuff-movies (après la pornographie de INNOCENT X), moins gore qu'à ses débuts mais toujours superbement glauque.
Honnêtement, connaît-on beaucoup d'écrivains capables de citer LUCIO FULCI, TAKASHI MIIKE et MICHEL FUGAIN dans le même roman ?
C'est ce que fait LAURENT FETIS dans LE TACOT D'ELSA LAMBIEK, aux éditions LA BRANCHE (dans leur sympathique, même si plutôt chère, collection-hommage à la SERIE NOIRE), une grosse novella de 90 pages qui narre la rencontre d'étudiants hédonistes avec un couple de tueurs en série proprement terrifiants. Un vrai malaise s'installe au détour de dialogues qui dérapent (« Vous avez déjà mangé de la merde ? »). A la façon du FETIS de ces dernières années, pas de gore à proprement parler mais une ambiance malsaine et menaçante. Comme ce lendemain de cuite où nos étudiants ne savent plus trop s'ils ont violé une fille en groupe ou participé à un innocent gang-bang entre adultes consentants.
Il y a cette fin aussi, véritable petit chef d'œuvre de tendresse sadique. Quasi romantique et belle comme un poème dark :
« - Tu m'aimes ?
Me demande-t-elle en branchant le couteau électrique et en l'approchant de ma joue.
Elle me demande encore si je l'aime et la mer clapote à nos pieds.
(...) Moi je caresse mon oreille manquante et la cicatrice qui sépare ma joue en deux.
Le soleil blanc brille tellement fort que je dois fermer mon œil unique.»

Lien vers la news - News postée par Patryck Ficin

A propos du Tacot et de la Suite Noire, je suis allé à l'Avant-Première des films issus de la collection. Plutôt le haut du pavé télévisuel dans l'ensemble, en particulier le film d'Emmanuelle Bercot, "Tirez sur le caviste" avec ses deux acteurs principaux. Film assez rentre-dedans et fascinant. Croisé de la star certifiée, Christophe, Maïwen, Romain Slocombe et revu mister Raynal. La vie est décidément étrange. 

Bouclé ce matin une courte de nouvelle pour un concours sur le thème "la tête dans les étoiles", short-short story compactée en deux pages. Faire court est plus dur que delayer. Toujours une bonne pratique les concours et je vais m'astreindre à faire au moins une nouvelle par mois, histoire de garder la main. 

Voix lactée

Le bar n’était pas si facile que ça à trouver.

Le premier étage d’un immeuble gris et tassé sur lui-même, à la périphérie d’une ville elle-même frontalière et vaguement anonyme. Un simple panneau en néon. Un nom curieux. « Le Système ». Rien de marquant, rien d’engageant non plus. De larges vitres graisseuses occultées par des affiches annonçant concerts et braderies de quartier, certaines plutôt anciennes.

Dès qu’on en poussait la porte, un vieux chien vous sautait dans les jambes, langue pendante. Le patron, un homme fort, blond et barbu gueulait alors à « Pluton » de vous laisser peinard et l’animal repartait, piteux, dans son coin. Beaucoup de visiteurs occasionnels préféraient repartir à ce moment, avec un sourire désolé et un brin crispé.

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