Clubbing d'Avril
Après une petite virée sur les landes guerrières de Warhammer Online, en ce vendredi 03 Avril, sortie tardive et en route vers La Scène Bastille, pour une nouvelle édition des « LIVE IMPACT ». Le warm up est un tantinet trop barré, façon after/house mais maître Guigui sait y faire pour se démener et faire monter l’ambiance, le tout porté par un son clair et puissant avec des basses très appuyées.
L’affluence est correcte, pas blindée mais bien comme il faut. Un peu de monde et de la place. C’est également une soirée retrouvailles/aléatoires puisque je croise Aurore, l’ex-goth, Syl, Cam et les Berlinois et Damien, un peu zombifié, en mode clubbing automatique.
Les videurs sont un brin tatillons, ce soir, par contre. Vestiaire obligatoire, pas une clope ne dépasse de la zone fumeur… Pareil du côté des serveurs, dosage calibré sans aucun débordement.
A signaler le très bon set Minimal avec un peu de tek des 2 BUDDIES, qui ont véritablement fait décoller la soirée. Val me rejoint ensuite avec son copain Phil, après un apéro qui semble-t-il a été beaucoup plus dense que mes quelques verres / starters. Bien à bloc, un peu provoc donc il y a eu quelques interactions dans la zone fumeur, DJ gays fans de mangas, costauds en chemises rayées, étudiante prénommée Solène.
Arrivée ensuite aux platines de GUIDO SCHNEIDER. Le set est bien carré, taillé à la pointe de la lame de rasoir, un peu aride au départ. Toujours cette marque imparable des productions « Poker Flat », Mais après deux titres, c’est le bon voyage dans cette house déconstruite, mentale et furieuse.
En fin de soirée, nous essayons le mystérieux et cyberpunk « bar à oxygène ». Des bouteilles colorées emplies de fumée d’eucalyptus. Un peu cher et vaguement gadget mais ça dégage bien les bronches.
Beau final sous forme d’un grand « Bœuf » à 6 mains, ample, festif, assez puissant. Avant de partir, le fan de manga, m’adresse un « Tchao Darling ». Retour métro dans les coursives égyptiennes de Ledru Rollin.
On ressort le 10 avril, pour une soirée bien attendue, très anticipée. Le retour de MATTHEW DEAR, pour une Batocool. DEAR c’est un peu le passeur originel pour moi, la soirée épique de 2005 qui m’a refait basculer du côté des machines à vibration psychique. Sans compter son incarnation en tant qu’AUDION, le projet aux EP toujours fabuleux.
Retour au Bato, donc pour une nuit qui promettait des merveilles… Lookage de rigueur, veste chinoise, chapeau et gants mangas.
ALEX est tout seul pour le warm up, une fois n’est pas coutume. Souvent je l’ai trouvé un peu raide dans ses mixes mais là, c’était idéal. Entre la house et la tek, super bien envoyé. J’ai beau l’avoir entendu à de multiples reprises, je suis quand même impressionné.
DJ KOZE fut également très bon, assez subtil, un son qui glisse bien.
DEAR se pointe à la fin mais c’est une légère déception… Des grosses basses, des boucles profondes mais pas beaucoup de corps ni de viande en dessous. Un set syndical mais bon… Le début de la soirée m’a bien lancé et je suis moi-même en mode «zombie». Je pense que j’aurais pu continuer encore quelques heures, façon pilotage automatique.
Croisé Amar et sa sister, Aurore and co… Ainsi qu’un graphiste italien portant un masque de catcheur escorté de sa copine en perruque fluo. Malgré l’heure avancée et les effets des substances alcoolisées, il tente de ma faire passer un message… Genre une curieuse fraternité de freaks… Catcheurs, dandys mangas ondulant sur la limite. On se passe nos cartes. Andria Serra.
Etranges ces soirées, tout de même…
Samedi, je comptais passer voir Ellen Alien, mais je rate mon jet d’esquive et reste à la base.
Dimanche, par contre, je ne veux pas rater la soirée au REX, avec DANTON EEPROM et surtout JOHN TEJADA, sans doute un de mes compositeurs préféré dans la Minimale/House.
Danton commence par un set curieusement bourrin, sombre et funky à la fois, avec un vrai rythme bien percussif et soutenu. Quelques minots se mettent même à danser la tekto devant sa cabine… Herm !
Qui dit soirée au REX dit Jagermeister, bien sûr ! what else ? 6 euros, ça a encore augmenté. Le haut coût de la vie la nuit… Un peu de peuple mais supportable. Fait chaud par contre, et les gens sont dans des dispositions assez « hots » également. Revu Mia, en forme, un petit verre offert comme à la grande époque.
TEJADA arrive enfin et attaque par des titres plus calmes, subtils et progressifs du coup la salle se vide. Les béotiens ! Les fans restent. Croisé Cam et Micky qui refuse ma Jager… Tsss…
TEJADA se fout de la désaffection montante du dancefloor. Il continue à égrener des titrestrès épurés, moi j’adore. Puis quelques titres plus énervés émergent. On dirait un peu du VITALIC mais en mieux. Puis un titre de fou furieux, sorte de décomposition avancée de la NEW WAVE qu’il mixe avec 2 de ses meilleures compos… Je pars bien, assez haut. La grande clarté n’est plus très loin. Un arbre de lumière se détache soudain dans les stroboscopes.
Danto revient pour le final mais la salle est presque vide. Rencontre en fin de nuit avec une fan de Cardini, très sympa.
Pas trop envie d’after, ce matin. Schillings aux Folies ça ne me branche pas vraiment.
Il est temps de retourner sous terre entre les ninjas écarlates de rock en Seine 2009 et des décalcomanies de licorne.
Téléportation le 23 avril pour une partie de jeu de rôle dans le 13ème et à Ptolus, étrange cité médiévale.
Le 25, je tente une virée au Bataclan pour une nuit GET PHYSICAL, avec DJ T.LOPAZZ en live et Patrick BAÜMEL en DJ set.
Bizarrement, la salle est assez vide et le son plutôt moyen. Le light show assure et la présence de deux steps/vélo d'appartement rajoutent un petit côté EBM ironique à la scène mais je ne marche pas dans le délire. Je repère juste un petit Matthew DEAR, pop pop, peut-être, tiré de son excellent album Asia Breed, de l'an dernier.
Rencontre furtive avec Amar, sa soeur et Amandine que je ne croise qu'aux soirées Get Physical et qui a en vérité viré techno pure et dure. Quelques clubbers sont pourtant à bloc mais l'ambiance ne prend pas réellement.
Sortie de là avec un goût de trop peu.
Le lendemain, samedi 25, pas prévu d'aller clubber, shopping fatal, je craque pour une pure bague de barbare avec clous et tête de mort puis bouffe chez des amies de Virginie. Quelques verres, mmm nous ne sommes pas loin du Bato, donc... Direction le ponton en métal rouge !
Soirée Imbroglio, pendant laquelle je retrouve, LLORCA, TIBO'Z et SMALL qui diffusent du son correct, entre house et techno bondissante.
Mais la révélation vient de ANDRADE, c'est en effet trés house mais il y a autre chose... Comme une construction sonore subtile assez piégée. Une rondeur dans les sonorités. Des basses qui enveloppent. De la old school luminescente qui traversent Dubfire et pas mal de trucs récents. Le grand kiff en quelques minutes.
Je suis fan d'emblée et j'en discute avec Valentine avant de me laisser absorber par les lueurs mauves et les blips end beeps de toute beauté. La révélation de 2009, pour le moment.
Fin de soirée un peu fracasse, mélange de temporalité. Je crois reconnaître une serveuse sympa du Bataclan d'hier... Raté. Herm... La demoiselle a dû prendre ça pour une technique d'approche vaseuse... Rapide discussion avec Véronique qui n'a pas trop mal pris la méprise. Retour sur la piste pour se cramer en beauté dans le joli son d'Andrade.
Sortie vibrante, passage devant des villes en construction permanente.