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Le Blogueur devant le Seuil
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8 décembre 2009

Clubbing Estival

L’enterrement d’Eric le Plat. SNC10196

Un début de juillet tout en puissance avec d’abord les 20 ans de JAD WIO, le 02 juillet, à la maison des Métallos à deux pas d’Oberkampf. Retrouvailles avec la vieille garde de la Loco, Cécile, Rom-G et mister B. Apéro en terrasse, bières et charcutailles.  DSC01770

On arrive pile à l’heure à la maison métalloïde dont l’extérieur ressemble furieusement à un quelconque bunker investi par les orks de l’espace. Un peu dans le speed, on prend les places et on se rue dans la salle. Grande pièce sombre, austère et minimale. Encore l’option, tout pour le son rien pour la frime, comme au point éphémère. Par  contre pour la boisson c’est bière uniquement. Pas trop chère en plus. Les tournées s’enchaînent tandis que « la Ballade de Jad Wiolenski » peut débuter… DSC01775

Véritable rétrospective raisonnée et critique de plus de 20 ans de carrière, on attaque par « The ballad of Candy Valentine » avant la cover « Paint in Black », « Taïba » et « Doggy Bugs ». Retour vers le Batcave, juste joué à deux, Bortek et Kbye, les vieux complices. Pas mal pour commencer… Ensuite on passe à l’album « Contact ». Le nombre de musicos augmente . Leur hit éternel « L’amour à la hâte » « Gimme Ur Night » puis vient une de mes chansons  favorites « Priscilla » et ses contorsions psycho rock. Je marche encore, je groove, gobelet en main. DSC01782

L’ambiance se teinte d’un voile vaguement plus vénéneux quand ils entament « Ophélie ». Sacrée Oph quand même ! Toujours la pêche ! Des trapézistes filent au dessus de nos crânes dégarnis de quadras. Nos années brumeuses dans les caves me semblent bien loin mais étrangement JAD WIO n’a pas trop morflé. DSC01786

On décolle alors vers d’autres galaxies en compagnie de « La plus Belle Créature » , « Tsé-Tsé » « Mystère », « Le Beatnik de l’Espace » et l’imparable « Fleur de Métal ». Du beau space rock, odyssées stellaires et sensuelles, pleines de paillettes.

Bortek se mue en monsieur loyal nous fait basculer dans le cabaret berlinois des années 30. « La Danz Démone », sarabande freaky trippante puis « Victor », « Le Bal des Fantômes » « Maldonne » et le terrible « Cœur dans la Bosse ». DSC01787

Mais c’est déjà l’entracte donc on en profite pour monter mater l’expo et aller cramer quelques bâtons de la mort. Rencontre avec quelques fans, dont une dame venue du Sud lointain.  Nouveau costume pour Bortek, furieux et diso « Invisible but Real », « L’abus de Soi » « Toxic Boy » puis « Volte Mort ». DSC01789

Le final s’appuie sur le dernier album, respect total de la chrono des années Batcave au joli retour récent. « Les Habitudes n’existent pas » « La Monnaie Vivante » « Sauvage » « Avalanches » « Je Déconne » et pour boucler le tout, en fermeture du catafalque, « Das Ist » funèbre et véloce comme un testament Hellektro. DSC01797

Avec Mister B, on tente doucement de filtrer au Social Club, mais on ne passe pas l’entrée. Deux quadras imbibés à la bière, sortant d’un concert de vieilles carnes dark, on ne veut pas de ça chez nous. Je pourrais insister, invoquer Micky mais bon, on va passer. Y’aurait éventuellement un petit truc au Bato mais on va la jouer sérieux…

Surtout que ce samedi, on à cet enterrement de vie de garçon en l’honneur du sieur Nico, en forme de jeu de piste. On me refile les dernières heures, le cœur de la nuit. Un choix logique.

On commence par une embuscade musicale aux Tuileries. Ces vieux comparses ont reformé leur groupe de djeunes « PANDANSTAN ». Des covers sous les allées. On déboule, comme par magie, faire la claque et poursuivre le jeu de piste. DSC01798 DSC01800

Quelques minutes plus tard, Mister François, surgit, en bouliste de l’enfer, équipé en kils de rouge et saucisson de montagne. J’explose mes comparses à la pétanque, sans forcer. Le hasard. SNC10026

On enchaîne dans un restau japonais bien vintage et délicieux, encadré par des Djeunes qui déboulent de la Japan Expo. Nous captons leurs discussions de geeks et j’en comprends une bonne partie tandis qu’il pleut des cannettes de Kirin sur notre tablée. Bonne picole, délicieuses ramens et le nombre de conneries débitées à la minute augmente. Tellement que le couple in love à côté commence à s’énerver et que les serveurs veulent visiblement faire gicler les gaïgins que nous sommes. Ils vont même m’offrir mon repas pour se débarrasser de nous avant de fermer le restau. DSC01804 SNC10046

Bon, on file à côté, à la Fête Foraine pour poursuivre ce voyage vers l’enfer régressif. D’autres bières, de la barbe à papa. On flingue à mort et on gagne des fausses PSP (appelées P.O.P) ainsi qu’une paire de FLAT Eric qui deviendront nos guides nocturnes. On va même jouer les héros en essayant les auto-tamponneuses, la grande roue et d’improbables sphères propulsées vers les hauteurs à grande vitesse. Singes en bois, tests d’amour et faux Barthez. On se gondole bien entre les jazzeux manouches et les touristes américaines sympathiques. DSC01806 SNC10048 SNC10049 SNC10053

Mais la nuit avance et nous devons rallier le Batofar. Nous effectuons une première escale au FROG’S pour nous enfiler quelques cocktails. Seconde escale aux Frigos/Vôutes parce que c’est sur notre chemin et re-bière tout en écoutant la fin d’un dernier morceau de Rock expérimental. Mister François nous lâche, avec classe et s’en va sur son fier vélib . SNC10092

On oscille vers le Bato et je me dis que ça va pas être gagné pour entrer.  Cinq gars un peu altérés...SNC10124 Mais en fait, tranquille. Soirée MY HOUSE avec entre autre, ce vieux brigand de JEF K, G-ROM et SHADE, déjà vu chez Réda, il me semble.

Bon ! Enterrement de vie de garçon, il convient de marquer le coup donc j’offre la bouteille de vodka en grand prince fluvial. Avant d’aller guincher jusqu’à l’extinction des dernières neurones, nous squattons donc la terrasse et Vince me refile quelques centilitres de Kalua pour que j’initie mes compagnons plutôt bière.  SNC10107

A force de deviser, nos conversations philosophiques de haute tenue finissent par capter l’attention de deux clubbeuses bretonnes, Gaëlle et Mélanie ainsi qu’un de leur ami. Le débat est vif mais constructif. Non , en fait, nous sommes arrachés et déjà en route vers la frontière de l’inconscient. SNC10106

Nos chaussures sont imprégnées de la poussière de Tijuana tandis que nous amorçons notre descente dans le cœur de la HOUSE. Il est tard, nous avons raté les warm up et arrivons à la fin de JEF K. Toujours bien au taquet avec sa house old school. SNC10131 DSC01829

La surprise vient d’ALVARO CABANA, résident du MONDO, club madrilène réputé. C’est à la fois deep et subtil, circulaire et profond. La techno de Detroit a bien été intégrée à la nouvelle HOUSE qu’elle provienne du Chili ou des entrailles berlinoises glacées. « Brechas » résonne comme un titre idéal. SNC10149

La nuit commence, 3 heures du matin. Pas la foule mais des danseurs et danseuses motivées à l’extrême. Vision d’une queue de cheval rousse délétère et tournoyante. Je suis contrôlé par un rythme curieux, venu des profondeurs.

Nico tombe la veste tandis que je poursuis ma quête interne entre Black Russian et Vodka-pomme, pour ralentir un peu. On tourne dans le strobos, les ombres se découpent dans les lueurs furieuses et on lâche tout, plus vraiment de formes définies, juste suivre les pulsations.  DSC01839

Set très long de CABANA, complètement frais, neuf, quelque chose de l’ordre du miracle discret, un graal déposé avec douceur sur le coin d’un comptoir collant. Nico est à fond de ballon, sur la scène, torse poil à onduler avec des amis instantanés. DSC01846

Quand survient la fin, c’est un déchirement d’avoir à quitter la calle du Bato. Par chance, nos amis Eric les Plats nous accompagnent dans une errance éthylique plutôt sévère. Nous évitons une patrouille en shootant dans nos pauvres POP puis l’alcool reflue et nos actions perdent en cohérence tout en gagnant quelques parcelles venu d’un monde alternatif. Flat Eric fume, boit des cafés, siffle de jeunes demoiselles sur le quai du métro. Sympa mais relou la peluche psychique ! Perdus dans le 13 ème, coincés près de la Bibliothèque de F. Mitterrand. DSC01856 DSC01860 SNC10189

Nous rallions le métro par miracle puis avant d’échouer au Macdo, nous rencontrons ce couple de jeunes, venus voir Britney. Partage de nos magies respectives, puis enfin, le bonheur, simple et gras comme un mac morning. Flat nous aide à terminer les piles de burgers. SNC10208 SNC10220

Retour délicat mais étrangement, je ne dors que quelques heures. Attente du bus. Un autre perché, surgit d’une after dans une cave breakbeat ou drum-N-Bass vient me taxer des cigarettes et trippe sur mon T-shirt « Ken le Survivant ». Nous allons visiter quelques amis dotés de bouteilles, champagne et blanc, je remets ça.

Sans doute les verres de trop puisque le mardi qui suit, je tombe en syncope après avoir maté un film gore extrême.

Petite nature.

En bonus, quelques vidéos aléatoires et foutraques retraçant, de l’intérieur, ce moment unique de transfert mental.

http://www.youtube.com/watch?v=WkoDD3vYCf4

http://www.youtube.com/watch?v=q-vmWbjDS4s

http://www.myspace.com/alvarocabana

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