Manhattan Transfert
Et soudain, faire face à cet écriteau « tout comportement violent sera sanctionné par une sortie immédiate ». Milieu de nuit, à PIN (44), en after décalée d’un mariage très 80’s et bretonnant à la fois, classieux mais je sature un peu de cette nostalgie décomplexée.
Un parking désert, des heures pour trouver la boîte, LE MANHATTAN .Des indications données avec un éclat de rire façon film d’horreur, par les rares passants croisés. Tout cela m’évoque du Lovecraft.
Pas super engageant, en fait… On hésite mais la femme de ménage annonce « Monique, voilà des clients ». Nous sommes reçus comme des princes, entrées offertes et tout. La boîte en elle-même est plutôt pas mal, spacieuse, bel éclairage et des fresques fluos très N-Y. Vodka pomme pas chères, on se plante au bar en matant Garfield diffusé sur un écran plasma géant. La musique est plutôt violente, du Zouk avec un peu de techno. Le plus groovy étant Helmut Fritz avec un doublé « Ça m’énerve/Miss France ». J’ai du mal.
On discute entre nous tandis que quelques jeunes arrivent et le patron, pour saluer ces arrivées, remet une couche de Magic System. Je suis arrivé à ma limite, cette nuit, malgré les verres et les cigarettes enquillées sur une belle terrasse. Pas du tout dans l’ambiance, étrangement tendue. Filles entre elles, mecs bourrés qui font blocs, chaque gang dans son coin et vannes brutales d’un bout à l’autre du coin fumeur. « Check les moches ! » versus « Bande de cons ». Se tirer tôt, malgré l’insistance des patrons.
Passages à Nantes, Rennes, Camors, traversées de zones commerciales et visites dans quelques églises ou centres d’art. J’en profite pour récupérer des photos de lieux utilisés dans « Netherlips », histoire épouvantable bouclée récemment.
Mais déjà nous devons foncer vers un second mariage, du côté de Tours, cette fois. Nous sommes logés dans des trous de hobbits et savoureux des crus légendaires. La soirée dansante est un peu avortée par contre et le manque d’alcool de quatrième catégorie se fait sentir. Je tente même d’incorporer du café bouillu à de la poire surgelée. Breuvage fumant mais goût vomitif ! Je finis par faire le DJ et me mange un bide acide. PRONG + DUBFIRE + LADY GAGA + un Kenji Kawaï pour boucler ça le fait pas. Je me couche tôt.
Le lendemain, je fais un peu mieux, j’arrive à faire danser 6 gamins (dont le mien) sur du DUBFIRE. D’autres églises…
Puis retour à Camors pour un enterrement de vie de garçon entre frangins avec un thème « très spécial », LES AVENTURES DE MOUSSCLOR, mix entre le Prince Adam d’Eternia et l’amour du houblon. J’incarne le mystérieux maître du jeu, looké en rose, cagoule et breloques. Jeu de rôle en vivant, concours de boisson, jeux jusqu’à l’aube et grand feu de joie. Je me termine avec un alcool russe sombre, sucré et amer à la fois. Très étrange. Mais entre les tigres verts et les druides appelés PASTIX…
Retour à Paris en août avec une furieuse envie de retrouver les clubs et un peu de son. Une virée du jeudi, une FREAK N CHIC avec Yasmina. Bouffe et apéro tranquille sur les quais avec le bon DJEBALI en ambianceur fluvial et élégant.
Je file mes coordonnées à une Freak blonde puis on entre dans le club. LEE BURRIDGE, le Boss DAN GHENACIA et le duo MASOMENOS qui mixent et font aussi dans le design, à ce que crois comprendre entre deux vodka-pomme. Leur set commun est plutôt sympa, lumineux, très sud américain.
Je danse « oldschool », comme me le fait remarquer un vieux « Sapeur ». Sans doute à cause de mes moves très binaires et de mon doigt en l’air, reliquat des concerts Hardcore. La dame de MASOMENOS poursuit son set house mais ça retombe un brin. Passage sur la terrasse où l’ont tape la discute avec une joyeuse bande de berlinois avant de redescendre à la cale. Le monsieur a investi les platines et nous assène un son étrangement dark et lourd. Pas mal du tout.
Nous ondulons jusqu’au cœur de la nuit avant de disparaître sous la cascade de lumière du grand pont.